« Le sursaut de l’humanité viendra du local ».

Rencontre autour du plan ESSE

« Le sursaut de l’humanité viendra du local ». 

Ces paroles de Jean Claude Pierre, militant de la première heure pour le développement durable, résument assez bien l'esprit du temps. Pensez global et agir local cela (ça) convient bien à l’association l'Âge de Faire . Quelques membres de l'association éponyme étaient présents ce samedi 8 septembre en centre Bretagne pour présenter le Plan ESSE sigle signifiant Économie Sociale, Solidaire et Écologique. Un évènement organisé dans le cadre de la Foire Biozone de Mur de Bretagne. Près de 80 personnes sont venues entendre Alain Duez directeur du journal, Guy Hascoët, ancien secrétaire d’État à l’Économie solidaire et conseiller régional de Bretagne, Jean Claude Pierre, (entre autre) porte parole du réseau Cohérence et Claudy Lebreton, président du conseil général des Côtes d'Armor. 

« Aujourd'hui on connait les solutions à nos problèmes mais on n'est pas capable de les diffuser largement... en tout cas en dehors du cercle des militants ». (Alain Duez). 

L'ESS manque de visibilité. Un lieu d'information, un salarié, un portail internet et un journal, voici les moyens qui seront mis à disposition dans chaque canton grâce au plan ESSE pour diffuser l'information sur l'économie locale et plus particulièrement sur l'ESSE. 

Les maisons de l'ESSE seront un relais d'informations locales pour de nombreuses associations qui ont déjà rejoint l'ALLIESSE, Alliance pour une Economie, Sociale, Solidaire et Ecologique. Elles sont appelées à soutenir le projet. Alain Duez s'appuie par ailleurs sur l'expérience et la notoriété du journal. L’âge de faire c'est 30 000 exemplaires distribués depuis 7 ans par 1800 coopérateurs.

Les discussions qui ont suivi la présentation du plan ESSE ont illustré les défis à venir. A quelle échelle agir, avec qui, quel modèle écologique, quelle offre de service pour les habitants, comment les mobiliser pour qu'ils soient pleinement parties prenantes ? Le plan ESSE traduit bien cette volonté de « changer d'échelle » et d'organiser cette transition face à l'urgence des crises. Mais les mouvements sociaux essaiment portés par cette forme de « militantisme joyeux », un militantisme au delà des constats désarmants et du pessimisme. Un militantisme redonne à chacun une puissance d'agir par le biais des liens que nous tissons avec nos plus proches. D'où la place importante du local, de la convivialité, de l'empathie¹. Il faut peut être imaginer ces maisons de l'ESSE comme des points de départ d'actions tournées vers les habitants, des lieux ressources où chacun puisse se sentir à l'aise. La convivialité passe par la fête et les formes multiples de partages à commencer par un bon repas. Enfin un lieu en réseau avec les territoires voisins.

Ces discussions sont l’amorce d’une organisation locale du Plan ESSE sur la Bretagne. Ses organisateurs vous appellent à les rejoindre pour poursuivre l’action et créer à terme une association pour former progressivement une Maison de l’ESSE. 

D’autres personnes encore se mobilisent sur d’autres territoires. N’hésitez pas à contacter l’association pour participer au projet. Ainsi nous serons la multitude.

Gautier Guillaume

1Cf l'ouvrage de Jerimy Rifkin Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Vers une civilisation de l'empathie